Construire des tables

bouton scoutPar Lama. Le coin des scouts -> Forestage et installations

Petites tables
Grandes tables
Grande table en X
Tables et structures pour cuisines

Avant de commencer, juste un petit rappel important concernant une dimension qu’il faut bien mémoriser : la bonne hauteur pour la face supérieure d’une table est comprise entre…?     70 cm et 75 cm Bravo ! En dehors de l’intervalle de ces deux valeurs, la table est trop basse ou trop haute et le confort s’en ressent. Si par hasard tu avais un doute en lisant ces lignes, attrape un mètre à ruban et vas mesurer la hauteur des tables où l’on mange chez toi ainsi que la hauteur des bureaux devant lesquels on travaille.

Hauteur miniHauteur maxi
Assise40cm45cm
Table70cm75cm
Plan de travail
85cm90cm

Si le plateau est un peu bas alors rabaisse un peu les bancs, ils restent très confortables jusqu’à 40 cm. (on eut même descendre beaucoup plus bas mais plus question alors de se mettre devant une tabla même basse, les genoux remontent trop haut)

Pas plantée : Posée

Toutes les tables de repas que je vais te proposer sont des tables à poser à terre qui auront forcément les bonnes dimensions ergonomiques pour peu que les plans soient bons. Un résultat imparfait peut facilement se rattraper en enterrant un peu la table pour réduire un peu une hauteur trop importante ou au contraire en la calant pour la rehausser légèrement si elle était trop courte.

Les tables peuvent toutes être réalisées suivant la technique de construction des cadres et des modules, les possibilités et variantes sont nombreuses, inspire-toi des exemples proposés puis fais travailler ton imagination. Les bancs peuvent venir avec la table ou être réalisés séparément ce qui est beaucoup plus simple. Une patrouille doit forcément réaliser une table de repas pour une ou deux personnes de plus car elle invite souvent un ou deux membres de la maîtrise pour chaque repas. Par contre la maîtrise, qui elle ne prend pas ses repas dans le Kraal, réalisera une table basse qui servira entre autre à étaler les cartes d’état-major lors de la préparation des raids, des explorations et des jeux. Cette table basse sera également bien agréable pour le traditionnel « jus » pris en maîtrise ou en conseil des chefs. La bonne hauteur pour cette table basse est comprise entre 40 et 50 cm.

Attention à la rigidité

Une table subit de fortes sollicitations et il faut que sa structure soit bien rigide. Il faut faire attention au plan et ne laisser aucune souplesse en plaçant des tenon-mortaise là où il faut et dans le sens qui va bien. Il est toujours possible de renforcer radicalement en plaçant astucieusement des triangulations sous forme de X (voir les différents schémas) L’ossature de la table est réalisée avec la technique de l’assemblage tenon-mortaise et suivant la conception en cadres et modules.

Réaliser un plateau

Mais comment faire pour le plateau ? La première solution qui vient à l’esprit consiste à aligner de manière jointive des longueurs fendues ou non et de les ficeler plus ou moins joliment sur le cadre. Cette solution n’est pas à rejeter, bien réalisée elle donne des résultats acceptables, au moins pour une patrouille qui se lance dans le forestage. Mais on peut faire beaucoup mieux sans ficelle du tout ce qui est la marque incontestable d’une maîtrise achevée du forestage.

Les contres-longerons

Pendant un camp, un de mes chefs de patrouille avait décidé de se passer de ficelle pour fixer les claies à la structure de la table. Il avait bien mijoté son coup pour créer un choc psychologique dans l’esprit des examinateurs du concours d’installations et ainsi faire la différence avec les autres patrouilles. Il avait en secret mis au point une jolie technique qui lui permettait de se passer totalement de ficelle et en effet il remporta le concours. Cette technique consiste à placer deux contre-longerons sous les longerons principaux de la table et légèrement en retrait vers l’intérieur par rapport à ceux-ci (on peut aussi les placer au-dessus). Cette disposition permet de poser simplement la claie sans la ficeler. Les extrémités des tiges de la claie reposent sur les contre-longerons et se trouvent bordées par les longerons principaux.. Quelques schémas décrivent cette technique qui peut être déclinée de plusieurs manières. Le principal inconvénient de cette technique réside dans le fait que les tiges de la claie ne sont pas totalement solidaires de la structure (si on retourne celle-ci, la claie ne reste pas en place).

Les entrelacs

Piquées au vif les autres patrouilles réagirent avec force dès le camp de l’année suivante. Certaines patrouilles avaient copié le procédé en l’améliorant mais une autre avait potassé à fond tous les vieux manuels de forestage qu’elle avait pu dénicher et dans le plus grand secret encore une fois elle avait retrouvé et expérimenté la technique des fascines et des entrelacs. Cette très vielle technique à l’énorme avantage d’être très économe en bois puisqu’elle utilise des tiges minces et des branchages qui d’habitude ne servent pas. De plus elle est simple à mettre en œuvre et le plateau ainsi réalisé est totalement solidaire de l’ossature de la table. Par la suite presque tous les plateaux de table furent réalisés de cette façon.

Pour faires des entrelacs il faut disposer une ou plusieurs badines parallèlement aux longerons du plateau. Ces tiges sont fixées dans des mortaises débouchantes des traverses. Cependant il n’est pas impératif que ces tiges soient fixées, elles peuvent être « flottantes » c’est à dire prises et tenues uniquement dans les entrelacs sans être fixées sur la structure de la table.

Le conseil du pro

Lorsqu’ils sont bien faits, les entrelacs exercent une forte pression contre les longerons, cette pression est d’autant plus forte que le plateau est long. Il est donc préférable que les longerons ne puissent pas s’écarter. Dans ce but il faut que ces longerons soient terminés par des tenons qui seront ainsi prisonniers dans les mortaises des traverses avec impossibilité de s’écarter. Si le montage est inversé : mortaises dans longerons et tenons sur traverses, à la longue, avec les secousses et le séchage, la pression des extrémités de l’entrelacs va faire sortir les longerons des tenons des traverses.

Les tressages

Si le lieu de camp propose de grandes herbes, des roseaux, des ajonc, alors il faut tester les tressages avec ces matériaux. Il faut s. Pendant le tressage, il faut régulièrement, tous les 20cm, incorporer de nouvelles herbes au centre de la mèche et torsader bien fort pour bien les emprisonner. C’est un peu plus compliqué que les entrelacs mais c’est très joli. Le principal inconvénient c’est qu’il faudra bien expliquer aux débutants comment faire et venir régulièrement surveiller leur travail. Ces tressages ressemblent un peu, en plus grossier, au paillage des chaises autrefois.

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Grandes tablesGrandes tables-1

Grandes tables-2

Grande table en X:Grande table en X

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3 réflexions sur « Construire des tables »

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