Le but de foot

bouton scoutPar Wapiti. Le coin des scouts -> Bivouac

Souvent lorsque les scouts partent camper ils ne connaissent que deux solutions : prendre uniquement le double toit pour ne pas se charger mais risquer d’avoir froid en bivouac ou alors prendre la tente complète pour être mieux protégé mais c’est bien lourd sur le sac à dos.
Cependant il existe une troisième voie qui combine tous les avantages sans aucun inconvénient. Plutôt que de monter le double toit classiquement on peut se ménager une sorte de petit abri assez hermétique.
A deux arbres ou à deux pieux on brêle une barre de 3-4m de long horizontale, environ à 1,20m du sol. On pose ensuite 7 ou 8 perches de 3m de façon à faire une armature qui ressemblerait à une pente de toit. On choisira avec avantage ces perches dans des bois mort qu’on trouve en abondance dans les cépées. Il suffit de les casser sur pied. Souvent la souche vient avec, il suffit de la scier. C’est plus léger et ça laisse leur chance aux bois verts. Il suffit ensuite de poser le double toit sur cette armature et de le rabattre sur les côtés. On couche ensuite toute la patrouille côte à côte.
Le CP et le second se mettent chacun à une extrémité pour protéger leurs patrouillards contre le froid, contre les bêtes féroces mais aussi pour pouvoir se lever plus facilement (pour recharger le feu durant la nuit par exemple).
Ce type de bivouac est dit « en but de foot », de par la ressemblance (assez lointaine) avec des cages de foot. Ça fait aussi penser à une cage de souffleur.

but de foot
Il présente entre autres l’avantage de n’avoir aucun tendeur à planter. On peut rajouter une barre de soutien verticale au milieu de l’ouverture si on trouve que l’ensemble est trop souple. Comme la toile est supportée par une armature, il est facile de camoufler le bivouac en y posant des fougères ou des branchages. Ainsi la tâche claire de la toile ne se remarque plus. Le feu se fait devant l’ouverture du but de foot afin de profiter de la chaleur au cours de la nuit ou pour manger à l’abri tout en étant près du feu.
On veillera cependant à ne pas faire le feu trop près du bivouac pour que des escarbilles ne viennent pas trouer le double toit. Les barres d’armature sont à l’intérieur du but de foot, on peut donc s’en servir pour suspendre ses affaires fragiles ou précieuses plutôt que de les laisser au sol.
Nous avons remarqué également que des chaussettes mouillées installées sur ces perches séchaient en une nuit, sans risquer de cramer. Elles profitent gentiment, comme les dormeurs, du doux rayonnement du foyer.
Naturellement l’aire du feu sera bien dégagée, sans feuilles. On peut placer un gros tronc mort au bord du but de foot pour marquer la limite entre le lieu de coucher et l’aire du feu ; mais aussi de façon plus pragmatique pour s’asseoir, il est toujours plus agréable d’avoir les fesses plus hautes que les talons.
D’une manière générale on placera le bivouac dos au vent pour que la fumée gêne ne pas les dormeurs et pour être bien protégé du vent (calfeutrer correctement la gouttière).

le but de foot
Il faut aussi veiller à cacher le feu d’éventuels noctambules. On essaiera donc si possible de mettre le bivouac dos à la direction la plus fréquentée. Si cette direction ne correspond pas grosso modo à la direction du vent dominant nous verrons dans un prochain numéro d’autres moyens de cacher le feu.
Le double toit peut avantageusement être remplacé par une bâche aux bonnes dimensions. Cela est moins lourd à porter et une bâche coûte beaucoup moins cher qu’un double toit. Si par malheur le feu venait à lécher le but de foot le dommage sera moins grand avec une bâche plutôt qu’un double toit. On peut aussi installer des punchos à la place du double toit. On veillera à les placer comme des tuiles. Ainsi, on supprime toute charge supplémentaire car le puncho est (ou devrait être) en dotation pour chaque scout. Méfions nous cependant des bâches plus ou moins translucides, il ne suffit pas d’arrêter la pluie, il faut aussi arrêter la lumière du feu.
L’idéal est d’arriver environ une heure avant la tombée de la nuit afin de s’installer au mieux, repérer les alentours, faire la réserve de bois. On allumera le feu quand il commence à faire vraiment sombre afin éviter de se faire remarquer par de simples promeneurs (méfions nous des cafteurs et des anti-scouts). On a tout intérêt à profiter des dernières lueurs pour constituer l’ensemble de la réserve de bois. En effet c’est ensuite beaucoup plus compliqué d’en trouver à la lampe de poche, et balayer la forêt avec un faisceau lumineux ça manque vraiment de discrétion. De plus, pourquoi devoir quitter l’espace chaleureux et protecteur du bivouac et s’enfoncer dans la nuit hostile ? Pendant qu’on y est, alors qu’il fait encore jour, pensons à placer un fagot de petit bois sec à l’abri du but de foot pour être en mesure de rallumer un feu rapidement le matin s’il a plu durant la nuit.

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