Comprendre le relief et les cours d’eau

Dans l’orientation il n’y a pas que l’azimut, heureusement. Nous avons parlé du terrain et c’est bien lui qu’il faut comprendre. Les formes du terrain sont assez bien décrites sur la carte et c’est ce lien qu’il faut faire : il faut trouver sur la carte les formes que l’on voit sur le terrain et inversement.
Comme nous l’avons vu, nous devons savoir où l’on se trouve mais aussi nous devons trouver par où passer, nous devons imaginer un cheminement et le réaliser.
Ici nous ne parlons pas des autoroutes, ni des nationales, ni des routes. Les pékins savent à peu près se diriger avec une carte routière. Il faut trouver par où passer (sans se tromper) en utilisant les chemins les sentiers et les layons mais aussi d’autres cheminements très simples et très efficaces. Ces cheminements apparaissent très clairement sur les cartes

Le Talweg

Talweg (aussi écrit thalweg) signifie en vieil allemand le chemin de la vallée. C’est un cheminement très simple à suivre, c’est sur le terrain suivre le point le plus bas entre deux versant. C’est là que se rassemblent les eaux de pluie et par le fait il y a souvent un ruisseau ou une rivière. Lorsqu’il faut progresser, c’est un axe auquel il faut penser car il mène très sûrement là où l’on souhaite aller. Mais attention, il est conseillé de le descendre de préférence car il est impossible de se tromper en le descendant, en effet un talweg existe rarement seul il fait partie d’un réseau de talwegs qui peu à peu se rassemblent. (Tous les ruisseaux mènent à la mer). En remontant les talwegs on peut se tromper d’embranchement assez facilement alors il faut être très vigilant. En marchant dans un talweg on marche entre deux versants de deux monts (ou collines) différents.

La crête

carte talweg crete

La crête est le cheminement naturel inverse du talweg. La crête est le point de séparation des eaux. De chaque côté de la crête, la pluie tombe soit sur le versant gauche, soit sur le versant droit. En suivant La ligne de crête on marche entre deux versants d’un même mont (ou colline). En remontant une crête on arrive nécessairement à un sommet. C’est le chemin qu’on doit privilégier à la montée pour deux raisons : la première c’est qu’en remontant les crêtes se rassemblent peu à peu, on ne alors peut pas se tromper (à l’inverse du talweg). La deuxième raison c’est que la crête est très souvent la progression directe la moins raide pour atteindre un sommet. Ceux qui ont parcouru les Tunturit en Laponie ont pu suivre ces cheminements naturels avec l’immense avantage de voir les toutes formes du relief alentour. La même progression en terrain boisé n’offre pas cette possibilité mais le fait de monter ou de descendre est très perceptible et il n’y a pas besoin de voir très loin pour choisir la voie qui monte le plus ou celle qui descend le plus. Il n’est pas forcément nécessaire de suivre exactement le talweg ou la crête, on peut les suivre à flanc de coteau sur une progression parallèle. Le tout étant de ne pas perdre le contact visuel avec cette crête ou ce talweg.

Si on prend l’habitude de tracer des itinéraires en mixant, des tronçons de chemins, des bouts d’azimuts, des talwegs (principalement en descente) et des lignes de crête (principalement à la montée, on se réserve des randonnées intéressantes qui vont nous permettre de découvrir une foule de choses. Bien souvent les découvertes insolites se nichent sur les crêtes ou dans les talwegs. Ceux qui ont compris pourraient faire remarquer que souvent les chemins empruntent les talwegs, pour les crêtes c’est moins fréquent.

la courbe de niveau

carte réseau talweg crete

la courbe de niveau est exactement à mi-chemin de la crête et du talweg. En suivant une courbe de niveau on marche sans monter ni descendre, on reste toujours au même niveau. C’est un peu plus technique que les deux autres lignes mais c’est assez efficace. En terrain vallonné, souvent les routes mais surtout les voies ferrées de l’ancien temps empruntent les courbes de niveaux. Pendant une progression en plein bois choisir de suivre la courbe de niveau c’est refuser de monter et de descendre. Souvent l’œil a du mal à choisir car il est abusé par la pente générale. En revanche les jambes sentent immédiatement si ça monte ou descend il faut donc se fier à elles. Visuellement je pense qu’il faut aller par-là, j’y vais. Houlà ! Mes mollets me disent que je monte. Hop, je corrige dans le sens de la descente. Et je surveille en permanence un peu comme pour l’azimut qu’on reprend en permanence. L’avantage de la courbe de niveau est d’aller d’un point d’une colline à un autre sans grimper au sommet puis être obligé de redescendre, ni dégringoler dans la vallée pour remonter ensuite. Un autre avantage de ces courbes de niveau c’est qu’elles sont dessinées sur la carte il est donc assez facile de les considérer en itinéraire.

Nous voilà donc armé de cinq possibilités pour imaginer des itinéraires intelligents et les suivre avec intérêt :

–      le chemin  –      l’azimut   –      la crête   –      le talweg  –      la courbe de niveau.

Maintenant ceux qui ont vraiment suivi, imaginé, visualisé ces propos seraient en mesure de faire une remarque. (surtout ceux qui ont vaincu le Sokosti)… en suivant une ligne de crête vers le sommet, on peut être amené à descendre… Eh oui ! en cas de col.

Bien comprendre les formes du terrain est absolument capital pour se repérer sûrement. Les éléments du terrain ne changent quasiment pas : les rivières restent en place, les pentes également, tout comme les talwegs et les crêtes. En revanche les chemins se ressemblent et peuvent changer de place. Dans les régions forestières, il n’est pas rare que le dernier cheminement du débardeur devienne le nouveau chemin. Il est facile de vérifier qu’en suivant tel chemin, la pente doit se trouver à main droite (ou à main gauche). Quel que soit le mode de progression, on vérifie fréquemment avec la carte et la boussole que le terrain est conforme à ce que l’on doit trouver. Si ce n’est pas le cas on s’arrête, on réfléchi, on cherche et assez rapidement on découvre son erreur grâce aux formes du terrain.

Lorsqu’on choisit un cheminement pour aller d’un point à un autre, il n’est pas obligatoire d esuivre les chemins tracé sur la carte. souvent il ne s’y trouve pas le chemin idéal. Alors il n’y a qu’à se l’inventer.
Par exemple : on commence par un chemin. puis à un endroit donné, au lieu de faire un détour, on va couper par le bois. Un coup d’azimut (assez grossier) et, au bout de 500 m, on arrive sur un autre chemin. Ensuite, le chemin nous ferait redescendre puis remonter, alors

on va suivre une courbe de niveau pendant 1 km environ et on va arriver sur un autre chemin. on le suit un peut et là on va y attraper une crête pour atteindre le sommet.
à la fin de la randonnée, on va attraper un talweg sur l’autre face qui va nous mener directement sur une petite route.

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