Quels bois choisir ?

 bouton scoutPar Lama. Le coin des scouts -> Forestage et installations

Lorsque les scouts arrivent sur leur lieu de camp, leur première préoccupation est de trouver LE bon coin de patrouille. Juste après ils se préoccupent du bois qui est à leur disposition pour les installations. Construire des installations au camp peut se faire avec de nombreuses essences mais dans tous les camps on prend ce que l’on trouve et on fait avec.
Il importe alors de connaître les caractéristiques des principales essences rencontrées et savoir aussi quels types d’arbres sont utilisables et surtout ceux que l’on ne doit pas couper.

DES PERCHES, PAS DES BALIVEAUX

Tout d’abord, si on a bien compris la technique du forestage (et non pas du froissartage) on sait qu’il suffit de couper des perches un peu fortes et non pas des baliveaux. Les plus gros diamètres seront pour les bancs et là, un diamètre de 15 cm procure une assise largement suffisante.

DES ARBRES À CROISSANCE RAPIDE

Les arbres ne poussent pas tous à la même vitesse, un bouleau de 5 ans peut atteindre 15 cm de diamètre alors que pour atteindre cette taille, un chêne mettra 15 ou vingt ans. Même chose pour le hêtre. En outre, ces arbres « nobles » sont des arbres de rapport. Au bout de 150- 200 ans ils sont coupés pour devenir des poutres, des charpentes, du parquet, du mobilier. Leur diamètre est alors de 100 cm environ. Les scouts ne doivent donc pas prendre ces arbres.

DES ARBRES DROITS

Construire avec des arbres droits (à peu près) est bien plus facile que devoir construire avec des arbres tordus. Justement les arbres tordus sont souvent ceux qui poussent lentement et qu’il ne faut pas couper et les arbres droits sont ceux qui poussent très vite et qui souvent ne valent pas grand-chose.

DES ARBRES SECS

Il y a parfois intérêt à utiliser des arbres secs. C’est le cas pour les sapins et quelques pins. Plantés trop serrés ou alors dans un terrain qui ne leur est pas très favorable, ces résineux peuvent mourir et devenir tout secs. Si les scouts les prennent peu de temps après leur mort, ils trouveront là un excellent bois de construction : long, droit, léger et plus résistant que du bois vert ; en outre ils n’ont plus de valeur. D’autres arbres secs peuvent souvent convenir, il faut y penser et ne pas systématiquement prélever du vert.

Pour terminer voici une table non exhaustive qui permet de connaître les différentes essences rencontrées en camp et ce que l’on peut en attendre.

BOULEAU +++

un bouleau en simple tige au milieu d’une bétulaie

Très connu avec son écorce blanche, bien sûr il existe sous plusieurs variétés (comme pour la plupart des essences). Pousse rapide, tronc droit, pas de valeur, repousse facile par rejets. Abondant sur terrains pauvres.
==> Assez résistant et très facile à travailler. Se fend bien et cependant les mortaises près des bouts résistent correctement. Donne de très belles installations si on a fait attention de ne pas abîmer l’écorce. Avec les ramures on fait de très bons balais. Le bouleau pourrit rapidement si on lui laisse son écorce (qui est étanche). Les pelures d’écorce fournissent un excellent allume feu, même mouillées. La souche pourrit et ne rejette pas

NOISETIER  +++

un bouquet de noisetiers
un bouquet de noisetiers

Pas terrible en sujet isolé mais excellent en rejets dans un taillis. Pousse très rapide, tronc droit mais de longueur moyenne. Sans valeur et abondant dans les haies de campagne.
==> Assez résistant et très facile à travailler. Se fend très bien (attention aux mortaises dans les extrémités). Donne de belles installations grâce à son écorce claire, mais attention elle est fragile et ne supporte pas les coups de maillet. Cette écorce peut facilement se détacher, on peut en faire des gouttières et même des tuyaux. La souche rejette fortement et au bout de quelques années, de nouveaux sujets ont remplacé celui ou ceux coupés

FRÊNE +++

deux frênes isolés
deux frênes isolés

Solide, droit et long bien que légèrement ondoyant, faible conicité. Écorce gris-vert-clair très lisse moyennement adhérente. Sujet isolé ou en buisson de rejets. Sans valeur dans les haies ou bocage, pousse rapide surtout au bord des étangs, des rivières ou dans les terrains humides.
==> Bonne résistance, se fend très bien et la mortaise en extrémité résiste bien à la fente, facile à travailler, tenon solides. Le frêne résiste assez bien à la pourriture. Son bois ligneux au grain fin est parfait pour les manches d’outils, longs ou courts (pioche, hachette…). Le frêne encore vert brûle très bien, comme du bois sec. Les feuillages du frêne sont très appréciés par les ruminants et remplacent l’herbe qui peut manquer par des étés très secs. La souche rejette mais pas toujours

SAULE MARSAULT +++

un saule bien épais, parfait pour assise de banc
un saule bien épais, parfait pour assise de banc

Attention, il ne s’agit pas ici du saule pleureur mais du saule droit. Son écorce est gris-vert clair. Aussi bon en sujet isolé qu’en taillis. Pousse vraiment très rapide, tronc à peu près droit, le saule se dandine un peu. Sans valeur et abondant dans les terrains humides.
==> Assez résistant et très facile à travailler. Se fend parfaitement bien on peut en tirer des planches très fines ; attention cependant aux mortaises dans les extrémités. Son écorce est assez résistante et supporte quelques coups de maillet. Le saule est résistant mais souple ce qui est parfois un avantage. Il résiste très bien aux intempéries et moisissures. Des bancs fendus + 4 pieds durent fort longtemps laissés dehors. La souche rejette.

CORMIER (ou Sorbier des oiseleurs) +++

remarquer les petites feuilles composées qui sortent des bourgeons
remarquer les petites feuilles composées qui sortent des bourgeons

Pousse isolé ou en bouquet de 3 ou 4 sujets. Ecorce assez solide gris clair annelée de blanc. Bois résistant et fût long, droit de très faible conicité. Sans réelle valeur. Pousse moyennement rapide. Facile à travailler, très bons tenons, mortaises résistantes à la fente. Le cormier se fend bien droit sans presque vriller. En été  il donne des baies rouges ou oranges en grappe. Feuille composée un peu comme celle du frêne mais légèrement dentelée. Arbre idéal pour le forestage mais pas très courant. la souche rejette mal.

AULNE  ++

une cépée d'aulnes
une cépée d’aulnes

Abondant près des étangs, des marais, des zones marécageuses. Écorce gris vert, bois blanc qui devient orange après la coupe. Bien droit, perches longues et aucune valeur. Aussi bon en sujet isolé qu’en taillis de rejets. Pousse vraiment très rapide.
==> Se travaille très bien en forestage. Se fend très bien, mais attention les tenons sont fragiles, il faudra les grossir. L’écorce est fragile et ne supporte pas les coups de maillet. L’arbre vert est lourd, bien sec il devient très léger. Laissé aux intempéries, le bois pourrit très vite. la souche rejette si pas coupée trop bas.

CHÂTAIGNIER ++

Châtaigniers presque toujours courbes
Châtaigniers presque toujours courbes

Pas terrible en sujet isolé mais excellent en rejets dans les taillis. Pousse très rapide, tronc rarement droit mais toujours un peu galbé. Sans valeur lorsqu’il est en taillis. Abondant sur les sols pauvres et pousse rapide. Écorce grise et lisse pour les jeunes sujets.
==> Très résistant et très facile à travailler. Se fend parfaitement bien mais vrille un peu et on peut en tirer des planches (cependant, attention aux mortaises dans les extrémités). Rarement utilisable pour les installations élancées à cause du galbe. En revanche parfait pour réaliser des chaises, fauteuils, rocking-chairs… En utilisant le fendage on obtient deux pièces, droite et gauche, parfaitement symétriques. Des scouts qui maîtrisent le forestage parviennent à compenser le galbe en réalignant les tenons, ainsi ils parviennent à réaliser des tables, des bancs voire des tentes-maison. Le châtaigner résiste très bien à la pourriture. La souche rejette très bien

ÉRABLE ++

Solide, bien droit et de bonne longueur. Écorce beige assez solide, souvent il pousse en 2 ou 3 tiges. Sans valeur et pousse rapide.
==> Bonne résistance mais se fend très mal à cause de nombreux départs de branches. L’érable résiste moyennement à la pourriture. Une fois sec, l’érable brûle difficilement, il faut lui adjoindre d’autres essences plus aptes à la combustion. Cela se transforme en avantage  pour les braises du lendemain après le bivouac ou la veillée car il brûle mais très lentement. la souche rejette mal.

PINS (plusieurs types) +

Les pins sont très similaires aux sapins. Ils en diffèrent par l’écorce rousse plus solide, ils sont bien droits et assez longs. Comme le sapin on hésite à le couper et on fait bien. Nous conseillons d’utiliser des sujets secs sur pied ou même tombés au sol qui sont bien plus intéressants que les sujet frais : pas de résine, souvent déjà écorcés, nettement plus solides pour les tenons et personne ne vous reprochera de les avoir coupés.
Cependant, plusieurs troupes qui ont campé en Laponie dans la taïga (des pins clairsemés à perte de vue) avaient demandé l’autorisation de prélever des pins. Le Metsähallistus (ONF finlandais) avait donné son accord pour des prélèvements limités et raisonnés de sujets vivants mais voulait que les scouts laissent les arbres secs tombés au sol. la souche des résineux pourrit et ne rejette pas.

==> C’est un arbre excellent et en passant nous recommandons les camps en Laponie finlandaise. En climat tempéré, la pousse est moyenne. Le climat est cependant prépondérant, en montagne il pousse lentement tout comme en Laponie. Un pin lapon de 20 ans ressemble à un pin français de 5 ans.

Sous nos climats nous donnons le même conseil, essayons de trouver des pins SECS ++, ils sont excellents et on parvient à les fendre correctement  en s’appliquant.

SAPINS (plusieurs types) +

un épicéa sec sur pied
un épicéa sec sur pied
un sapin sec à terre... parfaitement droit.
un sapin sec à terre… parfaitement droit.

Solide, bien droit et de grande longueur. Écorce rousse assez fragile. Uniquement en sujet isolé. Ne repousse pas après la coupe. La pousse est très rapide mais c’est souvent un arbre de rapport. On ne coupera donc rien dans les sapinières. Les sujets isolés au milieu des feuillus sont tentants mais ils diversifient la forêt et l’embellissent. Il serait indécent de les couper. Par ailleurs l’arbre vert blessé par le fer se met à dégouliner de résine qui englue les shorts et les jupes.
==> Le conseil pour le sapin est d’utiliser les sujets SECS ++ qui sont bien plus intéressants que les sujets verts. On peut en trouver un grand nombre dans les sapinières (ils sont morts dans la course à la lumière). Ils sont plus légers, plus raides et plus résistants et le tenon se travaille bien. La mortaise est plus difficile que dans du vert mais on y arrive si les outils sont correctement aiguisés. L’avantage du sapin réside dans sa parfaite rectitude et sa grande longueur. En revanche il se fend mal et part en vrille.

ACACIA + (ou assimilés, Robinier faux accacia)

Solide, bien droit et de longueur satisfaisante. Il pousse vite. Écorce beige fragile. Grosses épines très agressives. Souvent il pousse en 2 ou 3 tiges ou alors en taillis après avoir été coupé. Possède une certaine valeur chez les agriculteurs qui en font des poteaux pour les enclos de barbelés car l’acacia résiste très bien à la pourriture même enfoncé dans la terre. Son bois est alors presque jaune. Attention aux terribles épines.
==> L’ennui de ce bois pour les scouts c’est qu’il est dur, vraiment dur. On parvient à tailler le tenon mais on peine à percer la mortaise. la souche rejette.

MERISIER + (ou assimilés, cerisier)

peut servir mais à éviter
peut servir mais à éviter

OLYMPUS DIGITAL CAMERASolide, assez droit bien qu’avec parfois des angles et de longueur acceptable. Il pousse vite. Écorce noire et grise relativement solide. Souvent de la résine qui coule aux nœuds ou aux blessures; pousse toujours en pied unique qui peut se dédoubler rapidement, ne fait jamais de rejet et supporte très mal la coupe. Absolument aucune valeur même pour ses merises amères.  Travaillé, le bois frais prend une teinte orangée.
==> L’ennui de ce bois pour les scouts c’est qu’il se fend mal. Ceci à cause des embranchements rapprochés d’où partent souvent 4 branches dans les 4 directions et au même niveau et qui impriment souvent un léger angle au tronc. Le tenon est fragile mais la mortaise tient bon. Laissé au dehors, le bois pourrit vite. En outre il dégorge facilement de la résine qui englue shorts et jupes. la souche ne rejette pas.

IF +

If dans une haie, il s’agit ici d’un petit sujet.

L’if n’est pas un résineux mais il y ressemble. Solide, bien droit et de bonne longueur mais la conicité (ou réduction du diamètre) est importante. Il pousse vite. Écorce rousse qui résiste bien. L’if est souvent utilisé en haie haute et il est impossible de le couper sauf si votre hôte veut se débarrasser de sa haie.
==> L’if se travaille assez bien, il ressemble un peu au sapin mais il ne suinte presque pas de résine. Il se fend mal ou alors il faut le forcer et le planer. Le bois sent assez fort, odeur douceâtre et il est quasi imputrescible dans la terre ou dans l’eau. Avec l’écorce on parvient à tresser des cordes. Les branchages lourds et denses feront d’excellents matelas pour les lits de la patrouille. Une fois sec l’if devient bien plus léger. Si on veut réellement laisser des installations en place à la fin du camp alors il faut utiliser de l’if. Construisez des ponts ou des pontons avec, mais n’oubliez pas de retirer son écorce pour empêcher les bestioles de s’y réfugier. La souche rejette parfois.

TILLEUL +

ce tilleul à été émondé pour que le tronc monte droit et haut, on voit les yeux qui vont peu à peu disparaître
ce tilleul à été émondé pour que le tronc monte droit et haut, on voit les yeux qui vont peu à peu disparaître

Ne pas couper des sujets isolés peu intéressants pour les scouts mais prendre les rejets qui sont très longs, épais bien que souvent un peu galbés. La repousse des rejets est très rapide (jusqu’à 2m en un an). L’écorce grise se retire très facilement et laisse un beau bois blanc et humide.
==> Le tilleul est léger mais pas très résistant bien que souple. Il sèche très vite et devient encore plus léger. En revanche il se travaille comme du beurre. Il se fend très bien et on pourra en faire des planches (pas trop longues). Le tilleul peut convenir pour l’assise d’un banc fendu + 4 pieds mais on évitera d’en prendre pour des structures de lit. Les débutants sculpteurs se régaleront avec le tilleul mais il faut un couteau très bien aiguisé. La souche rejette bien si pas coupée trop bas.

PEUPLIER -0-

Jeune peuplier, bien tentant pour des scouts!

Ne rien couper dans les plantations de peupliers qui sont des arbres de rapport. On en tire des cageots, du contreplaqué. Ne pas couper des sujets isolés qui égayent un peu la forêt. L’arbre pousse rapidement mais il ne fait pas de rejet.
==> En revanche il peut arriver que l’on trouve de grosses branches tombées au sol ou un bon arbre déraciné. Le peuplier ressemble beaucoup au tilleul mais il ne repousse pas en rejets. On en retirera à peu près les mêmes services que le tilleul mais il est bien plus fibreux et on ne cherchera pas à le sculpter. La souche rejette mal.

HÊTRE -0- (parfois appelé fas, fau ou fayard)

juste à gauche de ce hêtre on remarque, collé le long du tronc, un fine pousse de frêne de 2 ans et qui dépasse 2 m.

Le hêtre est un très bel arbre au tronc lisse et gris clair. Il est utilisé en menuiserie (chaises et meubles galbés) et en bois de chauffage. En jeune sujet il n’est pas utilisable par les scouts car son tronc est ondoyant et noueux. Il pousse assez lentement et il faut presque 20 ans pour obtenir un diamètre de 15cm (comme le chêne).
==> En revanche il peut arriver que l’on trouve de grosses branches tombées au sol (on se rappelle ici qu’il est dangereux de dormir dans les futaies). Ces branches sont d’un bon diamètre, assez longues et peu galbées. On parvient sans peine à en tirer des assises fendues pour des bancs 4 pieds. Bien que se fendant facilement encore vert, le hêtre est très peu fibreux et se travaille très bien à la plane et la tarière mais on évitera d’y tailler des tenons (et donc les pieds du banc) qui seraient alors cassants. Laissé au dehors, le hêtre pourrit assez vite. C’est en revanche un bois qui se sculpte très bien car il n’est pas fibreux mais il est bien plus dur que le tilleul et il se ponce parfaitement bien. On pourra en tirer des cuillers, des bols, des coquetiers… La souche rejette bien.

CHARME -0- ou ++

une cépée de charmes tordus
une cépée de charmes tordus
ces charmes en rejets sont presque droits et qui conviennent pour le forestage (mais peu courants)
ces charmes en rejets sont presque droits et qui conviennent pour le forestage (mais peu courants)

Le Charme est un arbre souvent tortueux et aléatoire. Il peut pousser assez droit et puis soudain il part à droite, à gauche, ses banches font des coudes. La base de tronc gris vert est souvent creusée de saignées et les sections des branches et du tronc sont rarement circulaires mais souvent patatoïdales. La pousse est moyenne et le charme est parfait en haie, plus on le coupe et mieux il se porte. On  peut le trouver assez droit en bouquet de rejets.
==> Le charme est un bois dur ligneux mais ses nœuds et les tourments de son port le rendent inutilisable et sans valeur (à moins de tomber sur une cépées de sujets bien droits). Les scouts ne pourront en tirer que quelques branches pour la particularité de ses tourments ou de ses fourches (Porte manteaux, poignées, pièces avec angle droit…) En revanche, sec ou encore un peu vert, c’est un excellent bois de chauffage. La souche rejette bien.

CHÊNE  – –

2 chêes qui ont poussé bien lentement
chênes qui ont poussé bien lentement. Jeunes ils sont toujours tortueux.

Le chêne est un bel arbre majestueux mais les scouts se contenteront de le regarder et de profiter de son ombre majestueuse. C’est bien sûr un arbre de rapport qui arrive à maturité entre 150 et 250 ans. Même jeune il n’est pas utilisable car trop court, trop grêle, trop lourd, trop noueux. Encore vert il n’est pas vraiment dur mais ses fibres partent un peu dans tous les sens et il est difficile d’y aligner un tenon. En revanche il est très solide et bien tenace. La mortaise s’y perce mieux et résiste très bien à la fente. Mais comme le chêne pousse très lentement, on ne coupera pas un sujet de presque vingt ans qui remplirait mal sa fonction alors qu’un bois blanc et sans valeur de 5 ans fera bien mieux. La souche ne rejette pas.

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16 réflexions sur « Quels bois choisir ? »

    1. Bonjour Malo,

      pour un trébuchet, cela dépend de sa taille mais je pense que tu souhaites effectuer des tirs.
      Je penses aussi, car tu ne l’a pas précisé, que tu souhaites utiliser des bois bruts.
      je te donnes des conseils principalement pour la flèche du trébuchet, mais les autres pièces de la machine peuvent en profiter aussi
      Il faut des essences droites,très ligneuses et très résilientes, de plus un peu de souplesse n’est pas a négliger
      le noisetier serait bien pour des longueurs jusqu’à 3 m.Plus long tu auras du mal à trouver assez gros et assez droit
      Le châtaigner serait très bien mais on le trouve très souvent courbé. Parfois dans les rejets on peut trouver à peu près droit.
      le saule marsault encore en perche, c’est à dire encore avec son écorce verte serai parfait : assez droit, ligneux, résilient,peu être un peu trop souple ? Seulement je pense qu’il faut attendre un peu qu’il sèche après avoir été coupé
      l’épicéa un peu séché serait aussi parfait mais il faut vraiment le garder brut sans chercher à l’équarrir,il faut juste lui retirer proprement les branches. Mais attention :trop vert = trop souple si le diamètre est faible ; s’il vieilli à l’air libre mais sous la pluie et sans traitement il va devenir cassant. l’avantage de l’épicéa est d’être long et droit.

  1. Bonjour,

    je cherche, pour la construction d’un dôme, un bois suffisamment souple et résistant pour les arcs.
    J’imaginais partir de perches fines (environ 8-10 cm de circonférence pour environ 2 m) mais je ne sais pas quel bois choisir (meilleur rapport qualité/prix).

    Auriez-vous quelques suggestions d’essences pour ce type de réalisation ?

    Merci d’avance.

    1. Bonjour Hugo,

      en lisant ta question, je ne sais pas si tu souhaite utiliser du bois brut ou du bois en demi-produit (calibré, scié ou raboté) parce que tu fait référence à un prix. je vais considérer qu’il s’agit de bois bruts puisque nous sommes sur un site Scout. pour des bois en demi produit on peut agir de la même manière sauf que les bois seront déjà bien secs et il faudra sans doute être plus prudent et plier plus lentement.
      Cintrer le bois n’est pas facile. Au-delà d’une certaine courbure, les fibres de bois se rompent. Plus la baguette est fine est plus on peut la cintrer mais pour faire un ensemble dossier-assise d’une seule pièce il faut une courbure incompatible avec la taille des tiges (environ la grosseur d’un pouce). Baden Powel explique une technique que nous n’avons jamais essayée, il s’en servait pour redresser des bâtons afin que ces bâtons de marche soient parfaitement droits. Pour cela il faudrait relire « éclaireur ». Mais voilà comment il s’y prenait: prendre un grand tuyau de fonte (ou acier). mettre le bâton dedans; Remplir de sable, mouiller abondamment. faire cuire tout le tube sur un feu. Lorsqu’on pense qu’il n’y a plus d’eau, retirer le bâton qui est alors devenu malléable. Le redresser et le laisser revenir à des caractéristique normale dans un gabarit bien droit. On doit pouvoir faire de même pour les grosses tiges des l’arcs pour ton dôme que tu veux obtenir. Mais attention, il faut cuire toute la tige et pas seulement la zone à courber. C’est aussi un peu comme cela qu’on parvient à cintrer les douves des tonneaux, grâce à la chaleur humide.
      On peut agir autrement, à froid mais il faut davantage de temps. On plie les baguettes un peu,environ la moitié de ce qu’elles peuvent supporter avant de se rompre et on les laisse absorber cette pliure. Et tout les jours on insiste un peu plus jusqu’à dépasser la pliure souhaitée. A ce moment en relâchant le forçage, les tiges vont un peu revenir en arrière mais il sera facile de les recourber. Il faut prendre des tiges toutes fraîches et bien humides (au printemps par exemple) on pourra alors aider la pliure en chauffant très modérément avec une lampe à souder au gaz. ou mieux, un décapeur thermique. Avec cette technique il faut être patient et vers la fin chauffer modérément car les tiges auront sérieusement commencé à sécher.
      Quel bois prendre : pour moi il n’y a pas à hésiter il faut prendre des tiges de châtaigner au moins de la taille du pouce. Il est presque impossible de casser une tige fraîche de châtaigner, l’opération de pliure sera presque sans risque et plus rapide. A la rigueur on pourra essayer avec du noisetier mais la tige pourra se casser si on insiste trop. pour des bois en demi-produit, il sera impossible de trouver ces essences. le châtaigner sert principalement en poutre, charpente et parquet. et le noisetier n’est pas exploité.

      Fraternellement
      Lama

  2. Bonjour
    Je me demande quel bois souple serait le plus à même de me permettre de fabriquer une sorte de fauteuil avec dossier et assises fait d’un seul tenant (le bois devrait être courbé pour former un demi-oeuf en quelque sorte)
    Auriez-vous une indication ?
    Merci d’avance pour votre temps de réflexion/réponse.
    Thomas.

    1. Cintrer le bois n’est pas facile. au-delà d’un certain courbure, les fibres de bois se rompent. plus la baguette est fin est plus on peut la cintrer mais pour faire un ensemble dossier-assise d’une seul pièce il faut une courbure incompatible avec la taille des tiges (environ la grosseur d’un pouce). Baden Powel explique une technique que nous n’avons jamais essayée, il s’en servait pour redresser des bâtons afin que ces bâtons de marche soient parfaitement droits. Pour cela il faudrait relire « éclaireur » mais voilà comment il s’y prenait: prendre un grand tuyau de fonte (ou acier). mettre le bâton dedans; Remplir de sable, mouiller abondamment. faire cuire tout le tube sur un feu. lorsqu’on pense qu’il n’y a plus d’eau, retirer le bâton qui est alors devenu malléable. le redresse et le laisser revenir à des caractéristique normale dans un gabarit bien droit. On doit pouvoir faire de même pour les grosses tiges de l’assisse que vous voulez obtenir. Mais attention, il faut cuire toute la tige et pas seulement la zone à courber. C’est aussi un peu comme cela qu’on parvient à cintrer les douves des tonneaux, grâce à la chaleur humide.
      on peut agir autrement, à froid mais il faut davantage de temps. on plie les baguettes un peu,environ la moitié de ce qu’elles peuvent supporter avant de se rompre et on les laisse absorber cette pleure. et tout les jours on insiste un peu plus jusqu’à dépasser la pliure souhaitée. A ce moment en relâchant la forçage, les tiges vont un peu revenir en arrière mais il sera facile de les recourber. Il faut prendre des tiges toutes fraîches et bien humides (au printemps par exemple) on pourra alors aider la pliure en chauffant très modérément avec une lampe à souder au gaz. ou mieux, un décapeur thermique. avec cette technique il faut être patient et vers la fin chauffer modérément car les tiges auront sérieusement commencé à sécher.
      Quel bois prendre : pour moi il n’y a pas à hésiter il faut prendre des tiges de châtaigner au moins taille du pouce. il est presque impossible de casser une tige fraîche de châtaigner, l’opération de pliure sera presque sans risque et plus rapide. A la rigueur on pourra essayer avec du noisetier mais la tige pourra se casser si on insiste trop.

      Fraternellement
      Lama

  3. Bonsoir, toutes les essences sont-elles bonnes à mettre dans une cheminée. Peur d’encrasser ou de mettre le feu au conduit… merci d’avance.

    1. Bonjour,

      Toutes les essences de bois brûlent plus ou moins bien.
      Mais dans tous les cas, il faut du bois qui a correctement séché.
      Après avoir coupé du bois vert il faut en moyenne attendre deux ans à l’air extérieur (mais pas forcément à l’abri de la pluie bien que ce soit préférable)
      Il faut impérativement fendre les grosse bûches en 2, 4, ou plus suivant leur taille, le séchage est bien meilleur et bien plus rapide.
      Le bouleau qui possède une écorce étanche doit impérativement être fendu sinon il pourrit très vite.
      Les résineux demandent en général davantage de séchage, cela peut aller jusqu’à 5 ans pour de grosses bûches non fendues.
      Vraiment éviter de brûler des bois pas vraiment sec. toute la cahleur sert à évaporer l’eau encore abondante, le feu ne chauffe pas. Pire, les fumées sont froides et les goudrons condensent tout de suite et encrassent rapidement les conduits.

      Meilleurs bois à brûler : Hêtre et charme, belle flammes chaleur, braises.
      les bois qui fument mais qui font de la braise : chêne, érable, châtaigner, il est préférable de les brûler en même temps que d’autres essences qui brûlent vite et bien.
      Bois qui brûlent vite et bien mais laissent peu de braises : Bouleau, aulne, saule peuplier, résineux.
      bois qui brûlent bien même verts : le frêne.

      Bonne flambées

      Lama

    1. L’aulne est imputréscible dans l’eau mais pourrit assez vite hors de l’eau.
      L’aulne est utilisé pour construire des pontons, les pieus étant enfoncés en permanence dans l’eau.
      Wapiti

  4. Bonjour à tous, je cherche les essences les plus adaptées pour fendre des planches les plus longues possibles (diamètre quelconque), pouvez vous m’aider ?

    1. Bonjour,
      les meilleures essences pour le fendage sont le châtaigner et le saule.
      Attention, par fendage on ne peut guère aller bien loin, soit ça vrille un peu, soit le clivage ne suit pas exactement les fibres et on ne peut tenir une épaisseur constante.
      S’il s’agit de fendre en deux un baliveau, ça va, on peut tenter plusieurs mètres en longueur. Cependant le châtaigner se dandine toujours un peu alors qu’on arrive facilement à trouver des saules droits. S’il s’agit de faire des planches fendues, c’est une autre histoire. Plus la planche est fine et moins elle sera longue. je dirai que pour un mètre en longueur on peut essayer 2 cm en épaisseur. Ah! un détail : il vaut mieux éviter les nœuds, sinon ça ne marche pas.

      bon courage et bonne chance
      Lama

    1. Que veux-tu faire avec ce bois souple? Dis-nous en un peu plus.
      Je ne connais pas du tout les bois de Polynésie, mais peut-être que quelqu’un aura la réponse ce le site.
      Bon courage,
      Wapiti

  5. Bonjour.
    SVP, je recherche un bois pour faire des pieds de meubles qui sèche très vite, qui ne se fend pas au séchage et après et qui est moins cher que le hêtre.
    Cordialement.

    1. Orme ==> très bien mais très difficile à trouver, même application que le chêne en plus dur (autrefois moyeu de roue de charrette, sabot…)
      Frêne ==> Facile à trouver dans la nature, mais existe-t-il en scierie ou négociant ? j’en doute. Donc le couper et l’équarrir soi-même.Bois très peu humide, donc sèche vite, ne se fend pas si pas trop gros, peut se travailler encore un peu vert.
      Charme ==> Facile à trouver dans la nature, mais existe-t-il en scierie ou négociant ? j’en doute. Donc le couper et l’équarrir soit même. Très dur, pas de fente, peu humide et peut se travailler encore un peu vert, pas de fentes même en grosses sections.

      Bonne réalisation et bon chance pour trouver le bois!

      Lama.

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